Constitué en 2010, le Réseau national de documentation en soins palliatifs et fin de vie, Respal’dOc, a souhaité établir un état des lieux national de l’existant des fonds et des pratiques documentaires en soins palliatifs et fin de vie, afin de poursuivre sur des bases concrètes les missions qu’il s’est données.

À cette fin, un questionnaire d’enquête anonyme a été envoyé à l’ensemble des 541 équipes spécialisées renseignées dans le répertoire de la SFAP, Société française d’accompagnement et de soins palliatifs, en janvier 2018.

Cent cinquante-cinq formulaires, tous exploitables (soit un taux de réponse de 29 %) ont été retournés. Il ressort principalement de l’analyse qu’il existe un réel intérêt pour l’activité documentaire mais un manque de moyens à y consacrer, notamment en termes de temps. Par ailleurs, si des fonds documentaires existent, la plupart des équipes se heurtent à d’importantes difficultés dans leur valorisation, leur diffusion ou leur accès. On constate également une méconnaissance plus ou moins partagée des pratiques documentaires. Cet état des lieux permet d’identifier les principaux manques, et corrélativement les axes prioritaires pour le développement de nos actions.

La documentation n’est que peu voire pas visible au sein des équipes interdisciplinaires de soins palliatifs. L’analyse des facteurs et des conséquences de ce manque de visibilité engage à faire valoir la place des activités documentaires du côté de la diffusion de la culture palliative, d’une part, et, d’autre part, à les identifier comme un des leviers de la formation des professionnels.

Established in 2010, the National Documentation Network for Palliative and End-of-Life Care, Respal’dOc, wished to establish a national inventory of documentary practices in palliative and end-of-life care to continue on a concrete basis the missions it has undertaken.

To this end, an anonymous survey questionnaire was sent to all 541 specialized teams listed in the directory of the SFAP, French Society for Palliative Care, in January 2018.

One hundred and fifty-five forms, all usable (a response rate of 29%) were returned. It emerges mainly from the analysis that there is a real interest in documentary activity but a lack of resources to devote to it, especially in terms of time. Moreover, if documentary funds exist, most teams face significant difficulties in their valuation, diffusion or access. There is also a more or less shared misunderstanding of documentary practices. This inventory makes it possible to identify the main gaps, and correlatively the priority axes for the development of our actions.

Documentation is poorly or not visible in interdisciplinary palliative care teams. The analysis of the factors and the consequences of this lack of visibility involves emphasizing the role of documentary activities in spreading the palliative culture, on the one hand, and identifying them as one of the levers of training of professionals.